Au début des années 1950, Laure Réby, qui vit à Rouen, prend le train pour Paris.
Dans sa valise, elle a glissé des modèles en jersey de laine de sa création.
Elle vient les présenter aux Galeries Lafayette. En les découvrant, l’acheteuse du Grand Magasin s’exclame : « Carine ? Bien sûr, je connais ! », et aussitôt, elle passe commande de pulls et de vestes ornés de boutons dorés, réalisés dans la même maille 100 % mérinos. C’est l’acte de naissance de la marque. Bientôt, un agent italien, séduit par l’élégance des tricots, les propose à Porfofino, puis le long de la riviera transalpine.
Carine devient synonyme d’un style nautique raffiné, conjugué au féminin. Rapidement, elle conquiert la clientèle des stations balnéaires les plus courues : le Touquet, Cannes, Beaulieu, l’île de Ré. À leur tour, les enseignes de grande renommée Bloomingdale’s et Saks à New York, Harrods et Harvey Nichols à Londres, Le Printemps et La Samaritaine à Paris, référencent la jeune marque.
Réputés pour la qualité de leur fabrication, les pulls et vestes Carine sont tricotés en France. Chaque saison, Laure Réby les réinterprète, tout en restant fidèle à leur sobriété si caractéristique. Déclinés dans les coloris bleu marine, noir, écru et rouge, ils sont identifiables au premier coup d’œil. C’est le propre de l’excellence, et l’une des clés de leur succès.
En 1996, est inauguré, à Deauville, le premier magasin de la marque. À quelques pas des « planches », il voisine avec le casino. Deux ans plus tard, le second voit le jour à Paris, au cœur de Saint-Germain-des-Prés. C’est là que les deux enfants de Laure Réby, Marc et Béatrice, ont choisi de reprendre le flambeau. Ensemble, ils ont à cœur de cultiver « l’allure rive gauche d’une Parisienne tricotée en France depuis 1954 », le slogan, imaginé un jour par leur mère. Il résume à merveille l’esprit Carine.